Le temps qui passe ne s’arrête jamais,
Il ne prend pas de pause,
Il coule et file
Il prend les vies qu'il rend fragiles
Il défie toute chose
Il n'a pas d'égard pour les sentiments
Il n'a pas de pitié pour les rêves
A travers le monde
Jusqu'au bout de l'Univers
Il est cette richesse éphémère
Impalpable et vagabonde
Qui ne connait pas de trêve
Invisible à nos yeux ignorants
Alors on court,
Alors on tente de l'attraper,
Alors on tente de le rattraper,
Toujours plus vite,
Pour ne rien rater
Il faut consommer
Pour ne pas être pris de court,
Et plus on essaye d'accélérer
Et plus il semble filer...
Et petit à petit c'est la vie qui s'effrite.
A courir à ce rythme effréné,
A tout vouloir vivre
A tout vouloir ressentir
A tout vouloir contrôler
On finit par l'oublier
Le temps qui passe
Voleur de rêves
Qui ne connait pas de trêve
Qui nous épuise et nous lasse
Emportant les âmes des êtres aimés
Alors on court,
Alors on vit
Vite
Toujours plus vite
Pour satisfaire nos envies
Car tout peut s'arrêter un jour...
Pris dans un tourbillon
On oublie alors de regarder,
De s'émerveiller,
De penser,
Et d'aimer...
A quoi bon courir après le temps,
Si ce n'est pour admirer,
S'extasier
Continuer à rêver
A inventer,
A partager
Et aimer...
A quoi sert le temps,
Si ce n'est à vivre,
Si ce n'est à rendre chaque instant unique,
Si ce n'est à rendre les êtres précieux,
Si ce n'est de donner envie de faire de son mieux,
Si ce n'est à rendre les rêves magiques,
Si ce n'est pour, de la beauté du monde, nous rendre ivres
Si ce n'est pour apprécier chaque instant ?
Alors on ralentit
Pour profiter de tous ces instants
Qu'un jour le temps va voler
Va emporter
Dans le néant
Et l'oubli
Alors on ralentit
On arrête de combattre
Car le temps ne connait pas de maître
Ni de loi
Alors on ralentit
On l'apprivoise
Et on vit chaque instant
Seconde d'éternité gravée dans nos mémoires
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